samedi 27 octobre 2012

Réaction à l’article paru dans Nice Matin de ce jour « Ces grands projets menacés par l’austérité gouvernementale » Dans Nice-Matin, ce jour, le 27 octobre 2012, sur deux pages (p. 2 et 3) est publié un article sous le titre « Ces grands projets menacés par l’austérité gouvernementale ». L’enquête de Jean-Paul FRONTES semble tomber sous le coup du bon sens. On le sait, les restrictions budgétaires nécessaires pour retrouver l’équilibre de nos finances seront indispensables et nous en subirons tous les conséquences, par l’augmentation de notre contribution personnelle, mais aussi par la diminution du financement des équipements publics et des actions publiques. Mais en regardant de plus près les projets concernés, je suis un peu consternée d’y voir figurer des projets de la municipalité de Nice, et pas des moindres, en particulier le déplacement de la prison et la ligne 2 du tramway. Ancienne élue de la Ville de Nice sous la deuxième mandature Peyrat, je me rappelle que le projet de la deuxième ligne du tramway était prêt, son tracé adopté et son budget pratiquement bouclé ! Il suffisait à la nouvelle équipe élue de le mettre en œuvre (ce qui entre nous n’était pas aussi facile que cela, puisque cela signifiait remettre une partie de la ville en chantier). Mais bon c’était faisable et cohérent en raison du succès de la première ligne et de la nécessité de constituer un réseau pour que la population la plus large possible puisse en profiter. Quant à la prison, sa reconstruction a été annoncée à plusieurs reprises dans Nice Matin. Aujourd’hui je me demande comment des projets aussi importants pour nos concitoyens n’ont pas vu le jour, alors que nous avions un Maire au Gouvernement et que le projet de stade, lui, a connu une issue plus favorable. Et ce questionnement concerne également la ligne à grande vitesse PACA, pourtant si nécessaire au désenclavement de notre territoire. Question de priorité me direz-vous. Mais justement, pourquoi aujourd’hui constater que la cause de la remise en cause de ces projets est due à l’austérité gouvernementale ? Aujourd’hui simple citoyenne, je me dis que la gestion d’un territoire ne devrait pas relever de la politique politicienne. Et j’aimerais (encore un vœu pieux) que nos élus soient plus attentifs aux besoins du développement de notre ville, de notre métropole et de notre département… Brigitte FERRARI, Ancienne élue de la Ville de NICE.

samedi 3 mars 2012

Vers un déni de démocratie !

Sommes-nous encore dans un Etat de droit et dans une démocratie en France ?
C’est la question que l’on peut se poser en ce qui concerne en particulier l’exigence de la publication des parrainages pour les candidats présidentiels.
Certes l’obligation des 500 parrainages pour pouvoir se présenter à l’élection présidentielle a été adoptée pour éviter les candidatures peu sérieuses. En soi l’objectif n’est pas critiquable. Mais quand, couplée à la publication de la liste des élus ayant accordé leur signature, elle aboutit à empêcher des élus qui ont fait leurs preuves à être présents au scrutin, là on peut se demander s’il n’y a pas détournement de l’esprit de la loi.
D’autant plus que si, comme moi, et comme beaucoup d’autres, on va à la rencontre des élus pour solliciter des parrainages, on se rend vite compte que la réalité dépasse la fiction. Cela a déjà été dit, mais il faut le croire. Quand un maire vous avoue qu’il voudrait bien donner sa signature, mais qu’il ne peut pas parce que le Conseil général ou l’établissement public de coopération intercommunale va lui refuser le versement de la subvention qu’il attend pour finir des travaux dans sa commune, ou que, bien pire encore pour l’Etat de droit dans lequel nous devrions être, il vous apprend que le Préfet lui refuse des permis de construire qu’il accordait jusque là au motif qu’il s’est opposé à la personnalité politique la plus importante du département et que cela ne va pas arranger la situation dans sa commune, on se dit qu’on est revenu à l’Ancien Régime.

Cherchons à qui profite « le crime » et l’on s’aperçoit de suite qu’il s’agir de donner un avantage aux candidats officiels des deux plus grands partis politiques français. Si François Hollande (FH), le candidat socialiste, parait légitime, dans la mesure où il a franchi l’étape de primaires entre plusieurs candidats qui ont eu la liberté de s’exprimer devant tous les Français et dont l’élection s’est faite en toute clarté, on peut se poser la question de la légitimité de la candidature de Nicolas Sarkozy(NS). Certes il est habituel de permettre au sortant de se représenter, (encore que ce n’est pas toujours le cas comme aux dernières municipales à NICE). Mais le bilan de notre Président actuel est loin de faire l’unanimité en France et sa personne même est sujette à caution. Il n’a de ce fait pour moi aucune légitimité à se représenter.
Et pourtant si on regarde les médias, nous assistons déjà à un combat digne du deuxième tour. Seuls NS et FH se retrouvent face à face. Ils se ciblent d’ailleurs mutuellement et ne font aucune place aux autres, et les médias nous imposent cette stratégie. Or nous sommes dans une démocratie où sont garanties la pluralité des opinions et même celle des partis politiques. L’article 4 de la constitution de 1958 prescrit que « La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation ». A mon sens cette disposition n’est plus respectée dans la vie politique française. Même si le Conseil Constitutionnel vient de décider que la publicité des parrainages ne porte pas atteinte à ce principe, il ne se fonde pour cela en rien sur la réalité. Et il faudra donc une modification de la loi pour protéger un peu mieux la liberté des élus sur le terrain.
Il y aurait bien d’autres modifications à faire concernant en particulier l’indépendance de la justice, la liberté de la presse et de l’ensemble des médias, mais aussi pour restaurer un Etat de droit impartial et une véritable démocratie en France.
Si Dominique de VILEPIN, que je crois capable et décidé à mettre fin à ces dérives, ne peut se présenter aux suffrages de nos concitoyens, c’est à un véritable déni de démocratie auquel nous assisterons !

Brigitte FERRARI
Responsable République Solidaire de NICE

lundi 30 janvier 2012

Pourquoi je ne soutiendrai pas M. SARKOZY aux prochaines élections présidentielles

Au moment où la France traverse une crise sans précédent, qui est loin d’être seulement conjoncturelle, mais qui exige de profondes mutations pour s’adapter aux évolutions du monde, je pense qu’il est important de choisir un Président de la République à la hauteur de la situation.
Si la France est en panne aujourd’hui, si nos emplois disparaissent, si nos déficits se creusent, si les inégalités se font criantes, c’est que nous n’avons pas fait les choix qu’il fallait. La politique suivie par Nicolas SARKOZY a été un échec et c’est grave. Tenant d’un libéralisme forcené, il a préféré favoriser les possédants et ses amis, démanteler les services publics, plutôt que de mener une politique d’intérêt général. Il n’a pas voulu voir les dangers de la mondialisation, les difficultés engendrées par les dépenses publiques disproportionnées et a préféré les effets d’annonce, les mesures en demi-teinte aux véritables réformes.
Aujourd’hui il ne m’est plus possible de lui faire confiance. Même s’il semble ouvrir la voie à la social-démocratie à l’allemande et à une politique de relance par les grands travaux, par l’intermédiaire du logement dont les besoins sont criants, il faudra du temps pour assurer leur mise en œuvre. Il faut de plus remarquer, concernant ses propositions sur la formation des jeunes, que notre pays n’a pas les mêmes traditions qu’en Allemagne et que notre système d’enseignement, malgré certaines tentatives, n’a jamais vraiment reconnu l’apprentissage comme mode de formation. Il faudra beaucoup de pédagogie pour revenir sur un système, qui, depuis trop longtemps privilégie les voies élitistes.
Les autres mesures annoncées qu’il s’agisse de l’augmentation de la TVA ou de la taxe sur les transactions financières, encore non négociée avec l’Europe, manquent d’une étude préalable et globale sur l’ensemble de la fiscalité. Il est louable de vouloir diminuer les charges du travail en exonérant les cotisations patronales et en finançant la sécurité sociale, par une augmentation de la TVA d’1,5 point, mais certains commentateurs et en particulier Dominique de Villepin ont souligné que ce ne serait pas suffisant.
Ces mesures qui ne prendront effet qu’après les Présidentielles, ont plus l’allure d’un programme électoral que de mesures prises par un Président en fin de mandat pour faire face à la situation. Le changement de cap dans la politique suivie confirme cette analyse. Car nous aurions pu adopter ces mesures bien plus tôt puisqu’elles relèvent pour la plupart d’entre elles de solutions mises en pratique par notre principal voisin et client qu’est l’Allemagne.
Bien que je n’éprouve , bien au contraire, aucun mépris à l’égard de la réussite de notre principal partenaire en Europe et que je trouve naturel que nous puissions nous inspirer de solutions qui ont fait leurs preuves, je ne peux m’empêcher de penser, au moment où l’Europe a besoin d’un couple franco-allemand fort pour continuer à avancer, que notre Président nous offre une image de faiblesse évidente à l’égard de l’Allemagne. Si Nicolas SARKOZY, très admiratif des Etats-Unis, a eu pendant longtemps eu besoin de l’attention de son grand frère Barack OBAMA, et a conduit la France dans une politique atlantiste sans précédent, il nous donne aujourd’hui l’image d’avoir encore plus besoin d’une maman qui le soutienne dans cette terrible épreuve de la reconquête du pouvoir. Pauvre France !

dimanche 1 janvier 2012

Les voeux de notre Président de la République

Hier soir nous avons tous écouté avec attention les voeux de notre Président de la République. A notre grande surprise nous avons en en face de nous un homme calme, grave, habillé dignement et qui nous parlait d'une chose que nous savions depuis longtemps, c'est-à-dire que nous traversions une crise économique sans précédent et que cette crise allait nous atteindre encore plus gravement au cours de cette nouvelle année. Puis il nous a fait part de sa nouvelle priorité pour l'emploi. Je dois dire que pour une fois je l'ai trouvé à la hauteur de sa fonction. Et je n'ai pas pu m'empêcher de penser que s'il s'était comporté ainsi tout le long de son mandat, nous n'aurions pas été aussi déçus que nous le sommes aujourd'hui. Mais bon, comment lui accorder du crédit aujourd'hui à quatre mois de l'élection présidentielle, précisemment au moment où commence la campagne. Nous nous souvenons tous de son slogan d'il y a cinq ans "travailler plus pour gagner plus" et nous savons aujourd'hui que le résultat est clair pour chacun d'entre nous: nous payons plus et nous allons encore payer davantage. Payer pour une politique inadaptée qui a privilégié les entreprises et les milieux fortunés au détriment des classes moyennes et des plus pauvres. Payer pour une politique qui a conduit à mutiplier par deux l'endettement de la France et à soumettre ainsi notre pays à la vindicte des agences de notations et des marchés. Payer enfin pour une absence de politique visant à soutenir le maintien de l'emploi en France et la compétitivité des produits français. Alors si M. SARKOZI fait de l'emploi sa priorité et prend, enfin, en compte l'intérêt général, disons lui simplement que pour nous c'est trop tard et que nous aurions aimé qu'il s'occupe davantage de nos intérêts pendant la durée de son mandat. Maintenant nous souhaitons mettre nos espoirs dans quelqu'un de plus compétent, qui entends répondre aux aspirations des Français et porter haut les couleurs de la France.Et cet homme pour moi cela ne peut être que Dominique de VILLEPIN.

Brigitte FERRARI
Responsable de République Solidaire
pour NICE et sa région.