lundi 30 janvier 2012

Pourquoi je ne soutiendrai pas M. SARKOZY aux prochaines élections présidentielles

Au moment où la France traverse une crise sans précédent, qui est loin d’être seulement conjoncturelle, mais qui exige de profondes mutations pour s’adapter aux évolutions du monde, je pense qu’il est important de choisir un Président de la République à la hauteur de la situation.
Si la France est en panne aujourd’hui, si nos emplois disparaissent, si nos déficits se creusent, si les inégalités se font criantes, c’est que nous n’avons pas fait les choix qu’il fallait. La politique suivie par Nicolas SARKOZY a été un échec et c’est grave. Tenant d’un libéralisme forcené, il a préféré favoriser les possédants et ses amis, démanteler les services publics, plutôt que de mener une politique d’intérêt général. Il n’a pas voulu voir les dangers de la mondialisation, les difficultés engendrées par les dépenses publiques disproportionnées et a préféré les effets d’annonce, les mesures en demi-teinte aux véritables réformes.
Aujourd’hui il ne m’est plus possible de lui faire confiance. Même s’il semble ouvrir la voie à la social-démocratie à l’allemande et à une politique de relance par les grands travaux, par l’intermédiaire du logement dont les besoins sont criants, il faudra du temps pour assurer leur mise en œuvre. Il faut de plus remarquer, concernant ses propositions sur la formation des jeunes, que notre pays n’a pas les mêmes traditions qu’en Allemagne et que notre système d’enseignement, malgré certaines tentatives, n’a jamais vraiment reconnu l’apprentissage comme mode de formation. Il faudra beaucoup de pédagogie pour revenir sur un système, qui, depuis trop longtemps privilégie les voies élitistes.
Les autres mesures annoncées qu’il s’agisse de l’augmentation de la TVA ou de la taxe sur les transactions financières, encore non négociée avec l’Europe, manquent d’une étude préalable et globale sur l’ensemble de la fiscalité. Il est louable de vouloir diminuer les charges du travail en exonérant les cotisations patronales et en finançant la sécurité sociale, par une augmentation de la TVA d’1,5 point, mais certains commentateurs et en particulier Dominique de Villepin ont souligné que ce ne serait pas suffisant.
Ces mesures qui ne prendront effet qu’après les Présidentielles, ont plus l’allure d’un programme électoral que de mesures prises par un Président en fin de mandat pour faire face à la situation. Le changement de cap dans la politique suivie confirme cette analyse. Car nous aurions pu adopter ces mesures bien plus tôt puisqu’elles relèvent pour la plupart d’entre elles de solutions mises en pratique par notre principal voisin et client qu’est l’Allemagne.
Bien que je n’éprouve , bien au contraire, aucun mépris à l’égard de la réussite de notre principal partenaire en Europe et que je trouve naturel que nous puissions nous inspirer de solutions qui ont fait leurs preuves, je ne peux m’empêcher de penser, au moment où l’Europe a besoin d’un couple franco-allemand fort pour continuer à avancer, que notre Président nous offre une image de faiblesse évidente à l’égard de l’Allemagne. Si Nicolas SARKOZY, très admiratif des Etats-Unis, a eu pendant longtemps eu besoin de l’attention de son grand frère Barack OBAMA, et a conduit la France dans une politique atlantiste sans précédent, il nous donne aujourd’hui l’image d’avoir encore plus besoin d’une maman qui le soutienne dans cette terrible épreuve de la reconquête du pouvoir. Pauvre France !

dimanche 1 janvier 2012

Les voeux de notre Président de la République

Hier soir nous avons tous écouté avec attention les voeux de notre Président de la République. A notre grande surprise nous avons en en face de nous un homme calme, grave, habillé dignement et qui nous parlait d'une chose que nous savions depuis longtemps, c'est-à-dire que nous traversions une crise économique sans précédent et que cette crise allait nous atteindre encore plus gravement au cours de cette nouvelle année. Puis il nous a fait part de sa nouvelle priorité pour l'emploi. Je dois dire que pour une fois je l'ai trouvé à la hauteur de sa fonction. Et je n'ai pas pu m'empêcher de penser que s'il s'était comporté ainsi tout le long de son mandat, nous n'aurions pas été aussi déçus que nous le sommes aujourd'hui. Mais bon, comment lui accorder du crédit aujourd'hui à quatre mois de l'élection présidentielle, précisemment au moment où commence la campagne. Nous nous souvenons tous de son slogan d'il y a cinq ans "travailler plus pour gagner plus" et nous savons aujourd'hui que le résultat est clair pour chacun d'entre nous: nous payons plus et nous allons encore payer davantage. Payer pour une politique inadaptée qui a privilégié les entreprises et les milieux fortunés au détriment des classes moyennes et des plus pauvres. Payer pour une politique qui a conduit à mutiplier par deux l'endettement de la France et à soumettre ainsi notre pays à la vindicte des agences de notations et des marchés. Payer enfin pour une absence de politique visant à soutenir le maintien de l'emploi en France et la compétitivité des produits français. Alors si M. SARKOZI fait de l'emploi sa priorité et prend, enfin, en compte l'intérêt général, disons lui simplement que pour nous c'est trop tard et que nous aurions aimé qu'il s'occupe davantage de nos intérêts pendant la durée de son mandat. Maintenant nous souhaitons mettre nos espoirs dans quelqu'un de plus compétent, qui entends répondre aux aspirations des Français et porter haut les couleurs de la France.Et cet homme pour moi cela ne peut être que Dominique de VILLEPIN.

Brigitte FERRARI
Responsable de République Solidaire
pour NICE et sa région.