samedi 5 janvier 2008

Quel danger pour notre démocratie ?

L’assassinat de Benazir BHUTTO, ex-Premier ministre et leader de l’opposition pakistanaise, dans la banlieue d’Islamabad lors d’un attentat suicide qui a fait plus de 20 morts le 27 décembre dernier ne peut que nous horrifier. D’abord parce que de part le monde on continue d’assassiner pour accéder ou rester au pouvoir. Plus d’une douzaine de personnalités politiques de premier plan ont payé de leur vie leur engagement au cours des dix dernières années. Ensuite, parce que Benazir BHUTTO symbolisait le retour possible de la démocratie dans un pays où règne une dictature militaire avec tous les abus que cela engendre en termes d’atteintes aux droits, aux libertés et à l’intégrité des personnes.

En quoi et évènement peut-il nous inquiéter, nous qui sommes installés dans nos démocraties anciennes et pacifiées.
D’abord parce que l’histoire semble se répéter sans cesse et que l’on n’est nulle part à l’abri du retour de la barbarie, quelle qu’en soit la forme
Ensuite, parce que même en régime démocratique, « le moins mauvais de tous les régimes » comme le qualifiait Winston CHURCHILL, on peut connaître certaines dérives, qui peut ou prou sont susceptibles de nous amener vers de tels abus. Les « années noires » de l’Allemagne nazie restent à cet égard encore très présentes dans nos esprits (du moins il faut l’espérer).
Sans envisager le retour d’un tel schéma catastrophe, je reste persuadée qu’il est de notre devoir de citoyen de rester vigilant.


Je reste parfois stupéfaite du manque de réactions de nos concitoyens face à certaines évolutions de notre société, comme la concentration des médias, l’uniformisation du contenu de l’information, la médiatisation abusive de la vie politique, le fait majoritaire, la toute puissance de certains partis, le « politiquement correct », les atteintes au secret de l’instruction, au secret médical, à la vie privée…etc. Sans parler de la tendance à « l’Etat spectacle » que nous vivons aujourd’hui comme le dénonçait déjà Roger-Gérard SCHWATZENBERG dans son ouvrage.

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